13 juin 2018 • FED Legal • 3 min

Les missions du notaire

Officier public bénéficiant d’une délégation de l’État, le notaire est placé sous le contrôle du procureur de la République ainsi que de la chambre départementale ou interdépartementale des notaires. La mission première d’un notaire est d’authentifier les actes. Mais le notaire se voit également confier une mission de conseil vis-à-vis de sa clientèle au moment de réaliser ses actes. Rédaction de testament, de contrat de mariage, règlement de succession : le notaire doit rendre accessible ses connaissances juridiques. 

Autre facette de son métier, le notaire peut également accompagner ses clients dans la gestion de leurs affaires et de leur patrimoine familial, mobilier et immobilier ; ou encore jouer un rôle de conseiller en placements financiers. Auprès des entreprises, son rôle tend également à se développer : rédaction des statuts, négociations du bail commercial, conseil sur le rachat d’un fonds de commerce…  Au même titre qu’un avocat ou un juriste d’entreprise, le notaire peut aussi faire du conseil juridique ou fiscal aux sociétés. 

Quelles sont les compétences requises ?

Rigueur, discrétion, pédagogie, indépendance, honnêteté : tels sont les maîtres mots pour définir un notaire. Le notaire se doit d’être rigoureux car il doit connaître les textes législatifs et savoir les utiliser. La polyvalence de ses tâches exige des connaissances étendues et précises à la fois. Le notaire se doit d’être à l’écoute de ses clients, car il intervient dans des circonstances parfois douloureuses (décès, séparation). Pédagogue, il est en mesure d’expliquer des cas complexes aux non-initiés. Mais il se doit aussi d’être discret car il est tenu au secret professionnel. Les sommes d’argent en jeu lors d’actes de vente ou de succession nécessitent de faire preuve d’honnêteté et d’indépendance afin de ne favoriser aucun parti. 

Comment devenir notaire ?

Devenir notaire nécessite huit années d’études après le bac. Deux cursus existent : 

• Le diplôme supérieur de notariat (DSN) à l’université : accessible après un master (bac +5) en droit notarial suivi d’une période d’apprentissage en étude notariale de 24 mois et 4 semestres de cours. Cette formation de 3 ans est dispensée par une vingtaine d’universités en France.
• Le diplôme de notaire par la voie professionnelle : après obtention d’un master en droit, cette formation en alternance associe stage professionnel de 30 mois et 6 modules techniques. 

Quel salaire ?

Un notaire assistant ou notaire stagiaire peut prétendre à une rémunération comprise entre 1500 € et 1800 € bruts mensuels. Les revenus des notaires varient considérablement ensuite, selon l’importance de l’office où il exerce. Cela varie de 1800 € à 8000 € bruts mensuels. 

Quelles perspectives d’évolution pour les notaires?

À l’issue de sa formation, l’étudiant obtient le titre de « notaire stagiaire » au sein d’un office notarial. Il peut ensuite devenir salarié de cet office, associé, ou titulaire de son propre office notarial. En se spécialisant, un notaire peut évoluer et avec 4 années d’expérience dans un domaine reconnu de spécialisation, il peut demander une certification auprès de l’institut national des formations notariales (INFN) en droit de l’urbanisme et de l’environnement, conseil en organisation et gestion du patrimoine, droit rural et de l’entreprise agricole, etc.