19 novembre 2025 • FED Legal • 1 min

Entretien avec Numa Rengot

La série-vidéo "Voies d'avocats" continue avec Numa Rengot, Associé co-gérant chez Franklin société d'avocats.

À travers son témoignage authentique, Numa revient sur les valeurs fondamentales qui façonnent cette profession : le sacrifice, l'engagement et la quête de liberté.

Au-delà de la simple pratique du droit, le métier d'avocat est un défi quotidien où l'honnêteté et la transparence sont primordiales pour réussir.

Que vous soyez étudiant en droit, avocat en activité ou simplement curieux, Numa vous invite à explorer les coulisses de la profession d'avocat

Principaux enseignements

  • Le métier d'avocat exige un engagement personnel important et des sacrifices, Numa Rengot parle d’une « vocation » ou d’un « sacerdoce ».
  • Malgré l’évolution de la profession, garder la passion du droit reste essentiel pour une satisfaction de carrière sur le long terme.
  • La notion de « collaboration libérale » dans les cabinets français soulève des questions sur l’organisation du travail et l’indépendance.
  • Les collaborateurs qui réussissent savent concilier loyauté envers le cabinet et développement personnel, sans se cantonner à un rôle prédéterminé.
  • Les cabinets français offrent des atouts de carrière particuliers par rapport aux structures internationales, notamment en matière de parcours professionnels.
  • Les jeunes avocats doivent connaître la réalité des difficultés d’équilibre vie professionnelle–vie personnelle avant de s’engager.

Pourquoi avoir choisi le métier d'avocat ?

0:15 Motivation pour devenir avocat
"Le métier d'avocat, c'est un métier de sacerdoce !"

Numa Rengot raconte ses motivations personnelles pour entrer dans la profession juridique. Il insiste sur le fait qu’être avocat dépasse le simple travail, c’est une vocation qui demande un fort investissement et des sacrifices personnels.

Il revient sur les aspects du métier qui l’ont d’abord attiré : les défis intellectuels, la plaidoirie, et la possibilité d’avoir un impact significatif par le droit. Sa passion pour la profession transparaît lorsqu’il évoque ses choix de début de carrière.

Avec l'évolution du métier, referiez-vous le même choix ?

0:47 Evolution de la profession
"Malgré l'évolution de la profession, je referais le même choix car la passion pour le droit reste essentielle."

Numa revient sur l’évolution de la profession depuis ses débuts et se demande si ces changements modifieraient son choix de carrière aujourd’hui. Il reconnaît des transformations importantes dans la manière dont les services juridiques sont rendus et l’augmentation des exigences pesant sur les avocats modernes.

Malgré ces évolutions, Numa confirme que sa passion pour le droit le conduirait à refaire le même choix. Il souligne que si les facteurs externes changent, les éléments fondamentaux qui rendent la profession gratifiante restent inchangés pour ceux qui sont véritablement passionnés.

Collaboration libérale, vraiment ?

1:26 Avis sur la collaboration libérale
"La collaboration libérale pose des questions importantes sur l'équilibre entre autonomie et intégration."

Numa analyse la « collaboration libérale » dans les cabinets français et s’interroge sur les bénéfices réels de ce dispositif. Il explore la tension entre indépendance et intégration au sein du cabinet que connaissent de nombreux collaborateurs.

La discussion met en lumière avantages et limites de la collaboration libérale, et son impact possible sur le développement de carrière et les relations professionnelles. Numa apporte une perspective nuancée sur l’adéquation de ce mode d’exercice avec la réalité du métier aujourd’hui.

Comment rester un bon collaborateur sans sacrifier son développement ni se limiter à un rôle convenu ?

2:05 Être un bon collaborateur
"Un bon collaborateur doit trouver l'équilibre entre loyauté envers le cabinet et développement personnel."

Numa aborde l’équilibre délicat que doivent trouver les collaborateurs entre être des membres de valeur de l’équipe et développer leur propre identité professionnelle. Il donne des conseils stratégiques pour répondre aux attentes du cabinet tout en poursuivant sa progression personnelle.

Il insiste sur l’importance d’exceller dans les missions confiées tout en cultivant des forces distinctives. La discussion aborde la gestion des relations avec les partenaires, le développement client et l’acquisition de compétences, tout en restant loyal à son employeur.

Pourquoi une carrière d'associé dans un cabinet français plutôt qu'une structure internationale ou l'entrepreneuriat ?

3:05 Cabinet français VS international
"Les cabinets français offrent des opportunités uniques de développement professionnel qui correspondent à mes valeurs."

Numa explique son choix de construire sa carrière au sein d’un cabinet français plutôt que d’opter pour un cabinet international ou de créer son propre cabinet. Il détaille les avantages spécifiques du milieu français : culture, parcours de développement, alignement avec ses valeurs professionnelles.

La comparaison entre ces voies apporte des éléments utiles pour les avocats qui réfléchissent à leur trajectoire. Numa montre comment la structure et la culture d’un cabinet français ont façonné son évolution professionnelle d’une manière différente d’autres environnements.

Qu'auriez-vous aimé savoir avant de devenir avocat ?

3:55 Et avant de devenir avocat ?
"J'aurais aimé mieux comprendre les défis de l'équilibre vie professionnelle-vie personnelle avant de commencer."

Numa termine avec ce qu’il aurait aimé savoir avant d’entrer dans la profession. Ses remarques franches révèlent des réalités du métier souvent peu abordées pendant la formation juridique ou le recrutement.

Il met en avant les difficultés d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et leurs conséquences sur la vie privée et le bien-être. Ce témoignage offre une perspective pratique aux personnes qui envisagent la profession, en soulignant l’importance d’avoir des attentes réalistes quant aux récompenses et aux sacrifices.

FAQ

Q1. Qu’est-ce que signifie parler du métier d’avocat comme d’un « sacerdoce » ?

Par « sacerdoce », Numa souligne que la pratique du droit dépasse le simple travail technique : elle implique une responsabilité morale, des horaires exigeants et une implication émotionnelle. Pour les candidats, cela signifie accepter que le métier requiert disponibilité, endurance et un investissement constant dans la montée en compétences.

Q2. Qu’est-ce que la « collaboration libérale » et quels en sont les enjeux ?

La collaboration libérale permet à un avocat d’exercer sous le nom d’un cabinet tout en gardant une forme d’indépendance. En pratique, elle pose des questions sur la répartition des revenus, l’accès aux dossiers, la gestion des clients et le niveau d’intégration au cabinet. Les jeunes avocats doivent évaluer la réalité contractuelle et commerciale avant de s’engager.

Q3. La collaboration libérale est-elle adaptée aux jeunes avocats ?

Pour un jeune avocat, la collaboration libérale peut offrir autonomie et flexibilité, mais comporte des risques (instabilité financière, moindre accompagnement). Vérifiez la transparence des modalités commerciales, l’accès aux outils du cabinet et les mécanismes de protection sociale avant de signer.

Q4. Quels critères vérifier avant d’accepter une collaboration libérale ?

Analysez le contrat (rémunération, partages de frais, exclusivité), les outils mis à disposition (back office, marketing), la politique commerciale du cabinet et les modalités de rupture. Vérifiez aussi la possibilité d’évolution et la reconnaissance de votre contribution.

Q5. Comment éviter d’être cantonné à un rôle prédéfini dans un cabinet ?

Exceller sur les missions confiées crée de la crédibilité. En parallèle, identifiez une spécialité ou une compétence (développement client, expertise sectorielle, langue étrangère) et communiquez régulièrement vos objectifs aux partenaires. Multiplier les interlocuteurs au sein du cabinet et proposer des missions transverses élargit votre champ d’action.



Pour aller plus loin
 : Entretien avec Natasha Tardif, Managing Partner chez Reed Smith