Tous les salariés sont susceptibles de vouloir évoluer, d’engager une reconversion ou de lancer leur propre affaire. C’est pour cette raison que le droit à la formation demeure obligatoire. Toutefois, qu’en est-il de la formation en intérim ? Quelles sont les conditions que l’intérimaire doit réunir pour bénéficier d’une formation ?
La formation en intérim, est-ce possible ?
Les intérimaires bénéficient, comme tous les salariés, du droit à la formation professionnelle. En effet, le salarié en intérim est employé par l’entreprise de travail temporaire (ETT), qu’il soit en mission ou en CDI intérimaire.
Le plan de formation annuel pour l’intérimaire
Les salariés engagés par des agences d’intérim bénéficient de tous les types de formations possibles :
- le Contrat d’insertion professionnelle intérimaire (CIPI) ;
- le Contrat de développement professionnel intérimaire (CDPI) ;
- le Compte personnel de formation (CPF, anciennement le DIF) ;
- le Congé individuel de formation (CIF) ;
- le Pro-A intérimaire en CDI ;
- le Contrat d’alternance en reconversion (CAR) ;
- le Contrat de professionnalisation intérimaire (Cpro Intérimaire) ;
- le Contrat d’apprentissage intérimaire.
Ils ont également accès au Bilan de compétences et à la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Toutefois, les démarches à effectuer et les conditions d’obtention diffèrent de celles des salariés en CDD ou en CDI.
Se former en intérim avec le FAF.TT
Le Fonds d’assurance formation du travail temporaire, plus communément appelé « FAF.TT », accompagne les intérimaires dans leur projet de formation. Il s’agit d’un organisme spécialement dédié à la formation des intérimaires.
Le FAF.TT remplit plusieurs missions :
- Informer, conseiller et accompagner les salariés temporaires et permanents d’une agence intérimaire dans leur projet de formation. Il peut s’agir de valoriser l’expérience de l’intérimaire, de l’aider à définir des objectifs de reconversion, etc.
- Aider à la constitution de la demande d’aide financière pour la formation.
- Dans certains cas, financer le congé de formation.
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Les principales formations payées par l’intérim à l’initiative du salarié
Certains leviers de formation peuvent être activés par l’intérimaire, sous certaines conditions.
Le Compte personnel de formation (CPF)
Le CPF a remplacé le DIF (Droit individuel à la formation) depuis le 1er janvier 2015. Le salarié intérimaire accumulait du temps de formation pour chaque heure travaillée. Depuis 2019, ce temps est converti en argent :
- au prorata du temps de présence dans une année de coupures ;
- de 500 € à 5 000 € pour une année de travail complète (salarié qualifié) ;
- de 800 € à 8 000 € pour une année de travail complète (salarié non qualifié).
Le CPF peut servir à financer une formation ou à obtenir un diplôme, un titre professionnel ou une qualification. Il s’avère également utile pour valider une VAE, réaliser un Bilan de compétence et même financer un permis B. Il reste constamment disponible : jusqu’au départ à la retraite, en cas de changement de situation professionnelle et même en période de chômage.
Le congé de Projet de transition professionnelle
Également nommé CPF de transition, cette option s’apparente à un congé rémunéré, qui permet aux intérimaires de participer à une formation certifiante éligible au CPF. Utilisée pour se reconvertir, elle demeure disponible pour les salariés intérimaires qui disposent de :
- 1 600 heures de travail intérimaire sur une période de 18 mois ;
- dont 600 heures travaillées dans l’agence d’intérim où il demande son congé de transition professionnelle.
Formation intérim : les principales options à l’initiative de l’employeur
Obligatoires ou non, d’autres formations en intérim sont proposées ou décidées par l’agence d’intérim.
Le Plan de développement des compétences (PDC)
La formation dans le cadre d’un PDC est prévue par l’agence d’intérim. Elle s’avère parfois obligatoire pour pouvoir effectuer certaines missions. Elle peut avoir lieu pendant un contrat de mission suspendu ou en dehors du temps de travail. Dans ce dernier cas, l’intérimaire perçoit une allocation équivalente à 50 % de la rémunération nette de sa dernière mission.
Le Contrat d’insertion professionnelle intérimaire (CIPI)
Ce type de contrat en alternance permet à l’intérimaire de se réinsérer sur le marché de l’emploi. Les périodes de formation sont entrecoupées de missions d’intérim.
Le CIPI se destine plutôt aux demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail depuis un certain temps, qui rencontrent des difficultés d’insertion professionnelle. Le dispositif cible en particulier les personnes inscrites dans les ETTI (Entreprise de travail temporaire d’insertion).
Le Contrat de développement professionnel intérimaire (CDPI)
Ce parcours de formation permet au salarié en intérim d’évoluer professionnellement. Il comprend une période de formation en organisme, puis d’une période d’application en intérim. Les salariés éligibles au CPDI doivent justifier une ancienneté de 150 heures dans l’agence d’intérim, au cours des 12 mois précédant le début de la formation.
Le Contrat d’apprentissage intérimaire
Ce contrat en intérim s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans (au-delà pour les travailleurs handicapés) qui souhaitent obtenir un diplôme et acquérir une expérience professionnelle. Le Contrat d’apprentissage intérimaire se déroule en alternance en CFA (Centre de formation d’apprentis) et en entreprise utilisatrice.
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