03 juin 2015 • FED Supply • 4 min

Le secteur de la logistique jouit parfois d’une image contrastée auprès du grand public. Quelles sont les idées reçues les plus communes concernant le travail dans la logistique ? Zoom sur les clichés récurrents.  

Travailler dans la logistique est réservé…aux manutentionnaires

Pour de nombreuses personnes, travailler dans la logistique rime souvent avec emploi de manutentionnaire ou de magasinier. Si ces métiers constituaient autrefois la grande majorité des emplois du secteur logistique, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. La logistique n’est plus systématiquement associée à la pénibilité et englobe une très grande variété de métiers. Ces derniers touchent notamment à l’approvisionnement, à la production, au conditionnement, au stockage, au transport, à la distribution et bien entendu à la manutention. À cela s’ajoutent les fonctions commerciales, de gestion des risques, le management ou encore les ressources humaines.

On notera également que la logistique est nécessaire dans plusieurs secteurs qui ne sont pas uniquement industriels, tels que le tourisme, le transport de voyageurs, le commerce international et national, etc. Une diversité qui multiplie encore le nombre de métiers pouvant être exercés dans le domaine de la logistique. 

Un milieu réservé aux hommes ?

Travailler dans la logistique a longtemps été considéré comme une alternative réservée aux hommes. Si ces derniers ont longtemps monopolisé ce secteur d’activité, c’est moins le cas aujourd’hui : 20% des personnes évoluant dans la logistique sont des femmes.

Elles occupent des postes variés tels que cariste, commissionnaire de transport, chef de quai, responsable d’exploitation, conductrice de transport, conductrice de poids lourds, responsable d’exploitation, préparatrice de commande, etc.

Cependant, même si les femmes sont plus nombreuses à travailler dans la logistique, quelques obstacles vont encore à l’encontre d’une féminisation du secteur. Les absences prolongées lorsque l’on travaille en tant que chauffeur (sur des grandes zones géographiques et non uniquement en local) ou les horaires liés à certains postes sont parfois difficiles à concilier avec une éventuelle vie familiale. Dans la pratique, le recrutement porte ainsi souvent sur des postes d’encadrement, ou organisationnels. 

Ce secteur n’offre pas de possibilité d’évolution

Il est tout à fait possible de gravir les échelons lorsque l’on travaille dans le secteur de la logistique, notamment grâce à la formation en interne, au Droit individuel à la formation (DIF), au Congé individuel de formation (CIF), à l’obtention d’un titre professionnel ou d’un nouveau diplôme.

Ainsi, un poste peu qualifié peut très bien évoluer vers un poste de technicien supérieur, ou de chef d’équipe au fil des années. Il est également possible d’évoluer lorsque l’on occupe un poste à responsabilités. Un directeur de la Supply Chain peut par exemple évoluer vers un poste de directeur d’usine, de directeur des achats ou de directeur commercial.  

À noter que les possibilités d’évolution sont plus nombreuses lorsque l’entreprise dispose de différentes antennes ou lorsqu’elle fait partie d’un grand groupe.  

Travailler dans la logistique rime avec précarité

La logistique fait souvent appel à des intérimaires en période de très forte activité, à Noël ou durant les soldes par exemple. Le recours à des emplois temporaires permet de mieux faire face aux différents pics d’activité au cours de l’année et de disposer d’une certaine flexibilité. Dans certains cas, l’intérim peut évoluer au-delà du contrat temporaire et se muer en pré-recrutement. 

Il faut également savoir que le secteur de la logistique fait partie des secteurs fournissant le plus d’emplois. En 2015, il s’inscrit sur la liste des secteurs porteurs, tout comme l’aéronautique, l’IT, la chimie, la banque et l’assurance.

Un secteur qui fait appel à des personnes peu qualifiées

Les emplois accessibles dans la logistique vont de postes peu diplômés à des postes très qualifiés, dont l’accès est souvent conditionné par plusieurs années d’études dans l’enseignement supérieur. Cela concerne notamment les postes de techniciens supérieurs, les directeurs de la Supply Chain, les coordinateurs de prestataire logistiques ou même les gestionnaires d’approvisionnement et de stock.

L’évolution constante des nouvelles technologies et la place de plus en plus importante qu’elles occupent poussent par ailleurs de nombreuses entreprises à faire appel à des profils à la fois techniques et spécialisés comme des informaticiens.

La nécessité de toujours optimiser les coûts et les temps de production et de livraison, afin de rester compétitif par rapport aux concurrents, implique aussi le recours à des profils spécialisés en stratégie.