Les aides à l’embauche offrent un soutien financier crucial pour les entreprises souhaitant recruter. Elles jouent un rôle clé dans la réduction du chômage et la dynamisation de l’économie. En 2024, plusieurs dispositifs sont à la disposition des employeurs pour faciliter le recrutement, notamment des jeunes, des personnes en situation de handicap et des demandeurs d’emploi de longue durée. Découvrez ces mesures, souvent méconnues, et saisissez cette opportunité pour faire croître votre équipe tout en contribuant à l’emploi dans votre région !
Les aides à l’embauche à destination des jeunes
Parmi les aides facilitant l’emploi des jeunes demandeurs d’emploi figure l’aide exceptionnelle à l’embauche d’un alternant. Pour pouvoir en bénéficier, il faut respecter les conditions suivantes :
- le contrat doit être un contrat d’apprentissage ;
- l’alternant doit être âgé de 16 à 29 ans (35 ans révolus dans certains cas) ;
- il doit être signé entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024 ;
- l’alternant doit préparer un diplôme ou un titre professionnel équivalent au maximum au niveau 7 du répertoire national des certifications professionnelles (Bac +5).
L’aide peut atteindre un montant maximum de 6 000 € et est accordée aux entreprises pour la première année d’exécution du contrat dès lors que le contrat d’apprentissage a été enregistré auprès de l’administration fiscale. Elle est attribuée sans condition aux entreprises comptant moins de 250 salariés, tandis que des conditions supplémentaires s’appliquent aux sociétés de plus de 250 salariés.
À noter. Cette aide ne s’applique plus aux contrats de professionnalisation conclus après le 30 avril 2024.
L’aide à l’embauche des demandeurs d’emploi de longue durée
L’intégration des demandeurs d’emploi de longue durée, en recherche active depuis un an sur les 15 derniers mois, est également une priorité pour le gouvernement. Cela se traduit par la mise en place d’aides spécifiques pour faciliter leur retour à l’emploi.
Les adultes de plus de 26 ans ou de plus de 45 ans peuvent bénéficier d’une aide financière spécifique lorsqu’ils sont embauchés en contrat de professionnalisation, en CDD ou en CDI. Cette aide, d’un montant de 2000 €, vise à encourager les entreprises à diversifier leurs recrutements et à intégrer des profils expérimentés.
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Les aides à l’embauche des personnes en situation de handicap
Les entreprises qui s’engagent en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap peuvent bénéficier de la prime à l’embauche d’un montant maximum de 2 700 € par an. Ces aides permettent de compenser les éventuels surcoûts liés à l’intégration et à l’adaptation des postes.
Pour l’obtenir, les employeurs doivent soumettre une demande d’aide à l’embauche d’un travailleur handicapé auprès de l’Agefiph ou de la Direccte. Le dossier doit justifier l’importance des surcoûts liés à cette embauche en mettant en évidence la reconnaissance de la lourdeur du handicap.
Les aides à l’embauche dans certaines zones spécifiques
Une entreprise implantée en zone de revitalisation rurale (ZRR) peut bénéficier d’une exonération totale des charges patronales lors de l’embauche d’un salarié, sous certaines conditions. Pour en profiter, l’entreprise doit avoir un effectif de 50 salariés maximum, ne pas avoir réalisé de licenciement économique dans les 12 mois précédant l’embauche et être située dans une ZRR. Les entreprises éligibles doivent soumettre une demande d’exonération auprès de l’Urssaf ou de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Les créations d’activités dans un bassin d’emploi à redynamiser (BER) peuvent bénéficier d’exonérations fiscales jusqu’au 31 décembre 2024. Les zones concernées incluent la vallée de la Meuse dans la région Grand-Est et la zone d’emploi Lavelanet en région Occitanie. Les entreprises implantées dans un BER sont exonérées d’impôt sur les sociétés (IS) ou d’impôt sur le revenu (IR) pendant une durée de 5 ans. Les entreprises doivent soumettre un état de détermination de leur bénéfice au service des impôts des entreprises (SIE) avec leur déclaration de résultats.
Le dispositif d’emploi franc permet aux entreprises d’obtenir une aide financière lors de l’embauche de demandeurs d’emploi résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), afin de favoriser l’insertion professionnelle. Cette aide, pouvant atteindre 15 000 € sur trois ans, est accessible aux employeurs qui recrutent des personnes éligibles entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024. Pour en bénéficier, les entreprises doivent remplir une déclaration auprès de Pôle emploi dans les deux mois suivant l’embauche.
Les autres aides à l’embauche
La formation préalable au recrutement (AFPR) est une aide proposée par France Travail. Elle permet aux entreprises de financer une formation avant l’embauche d’un demandeur d’emploi, afin de réduire l’écart entre ses compétences et celles nécessaires pour le poste. Le montant de l’aide est de 5 € net par heure de formation, dans la limite de 2 000 €, si la formation est dispensée en interne, et de 8 € net par heure, dans la limite de 3 200 €, si elle est effectuée par un organisme externe. Pour en bénéficier, l’entreprise doit recruter :
- un demandeur d’emploi pour un CDD de 6 à 12 mois ou ;
- un contrat de professionnalisation de moins de 12 mois ou ;
- un contrat de travail temporaire.
Les employeurs doivent soumettre leur demande auprès de France Travail.
La réduction générale des cotisations patronales sur les bas salaires, communément appelée réduction Fillon, permet aux entreprises de baisser leurs charges sociales en fonction des revenus de leurs employés. Ce dispositif, qui s’applique à tous les employeurs (à l’exception des particuliers), permet de diminuer les cotisations patronales pour les rémunérations ne dépassant pas 2 827,07 € brut par mois. Pour bénéficier de cette aide automatiquement, il suffit aux entreprises de remplir leur déclaration sociale nominative (DSN) ou d’en faire la demande auprès de leur Urssaf.
Pour aller plus loin :