18 décembre 2025 • FED Medical • 1 min

“Le fameux « crack » n’est pas systématique en ostéopathie, il va être adapté en fonction des patients !”

C’est ce qu’Amaury Motte, ostéopathe, a confié au micro de Maëva Ramsahai, chef de projets content marketing chez Fed Group.

Fraîchement diplômé en juin 2025, Amaury est aujourd’hui ostéopathe et a ouvert son propre cabinet d’ostéopathie à Marseille dans le 12e arrondissement.

Dans ce nouvel épisode de 𝗩𝗼𝗶𝘅 𝗱𝗲 𝗦𝗼𝗶𝗴𝗻𝗮𝗻𝘁𝘀, il partage toutes les particularités de son métier et revient sur plusieurs points de son parcours. 



1. Pourquoi Amaury a choisi l’ostéopathie ?

Amaury raconte qu’il est attiré depuis le lycée par le soin et la relation au patient. Après une tentative de passer par la filière kiné, il s’est orienté directement vers une école d’ostéopathie post-bac. Son choix s’est confirmé à l’usage : il préfère l’exercice 100 % ostéopathique et l’autonomie du cabinet libéral.

2. Ses principes de pratique

Amaury structure sa pratique autour de trois piliers classiques - globalité, interrelation structure-fonction et homéostasie. Concrètement, il cherche à replacer chaque patient dans son histoire (antécédents, contexte de vie) et à adapter le soin à la singularité de la personne, pas seulement à la plainte isolée.

3. Ostéo vs kiné - le point de vue d’Amaury

  • Accès au soin : l’ostéopathe reçoit souvent en première intention ; le kinésithérapeute intervient fréquemment sur prescription.
  • Durée et format : une séance d’ostéopathie chez Amaury dure 45 à 60 minutes, en face-à-face. Chez certains kinésithérapeutes, la séance est plus courte et parfois collective.
  • Remboursement et contraintes : les kinés bénéficient d’un remboursement Sécurité sociale qui modifie leur organisation ; les ostéopathes restent dépendants des prises en charge complémentaires des mutuelles.

4. Le déroulé type d’une consultation chez Amaury

  • Accueil et anamnèse : écouter l’histoire du patient, questionner le contexte médical et psychosocial.
  • Bilan sécurité : vérifier les contre-indications (fractures, symptômes inquiétants) et réorienter si nécessaire.
  • Projet thérapeutique partagé : expliquer les objectifs, la durée estimée et les limites du soin.
  • Traitement : choisir la technique la mieux adaptée à la personne et à son état.
  • Conseils et suivi : proposer des axes de prévention, d’orientation ou d’exercices si besoin.


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5. Techniques, sécurité et personnalisation du soin

Amaury insiste sur l’idée d’une « boîte à outils » : manipulations structurelles, techniques douces, abord viscéral ou crânien selon le patient. Le choix se fait toujours au regard de la sensibilité du patient et des contre-indications. Exemple pratique - pas de manipulation haute vélocité chez une personne ostéoporotique ou en fracture récente.

6. Le rôle du toucher et de l’alliance thérapeutique

Pour Amaury, le toucher est au cœur du soin. Il le décrit comme un acte thérapeutique à double sens - technique et relationnel. Le geste crée de la confiance, réduit souvent la douleur et s’inscrit dans une alliance thérapeutique fondée sur l’écoute et le respect.

7. Ce qu’il aime et ce qui le freine dans la pratique

  • Ce qu’il aime : la diversité des cas, la relation humaine, l’apprentissage permanent et la possibilité de transmettre (enseignement).
  • Ce qui le freine : la gestion administrative du cabinet et la nécessité d’être conscient de ses propres limites professionnelles.

8. Ses conseils pour les étudiants et pour s’installer

  • Explorez les métiers du soin : passez du temps en cabinet, écoutez plusieurs professionnels.
  • Développez la curiosité : lire, élargir sa culture (philosophie, psychologie, littérature) pour mieux comprendre la personne.
  • Travaillez l’empathie : l’altérité enrichit la pratique.
  • Préparez l’entrepreneuriat : apprenez la gestion de cabinet, créez un réseau local (médecins, kinés, podologues) et anticipez la communication.
  • Formez-vous en continu : techniques variées + compréhension des limites et orientation quand nécessaire.

Pour aller plus loin : 

FAQ 

1. Que soigne un ostéopathe ?

L’ostéopathe accompagne des troubles fonctionnels en travaillant sur la mobilité et l’équilibre du corps. Certaines prises en charge nécessitent une orientation médicale.

2. Faut-il une prescription pour consulter Amaury ?

Non, l’ostéopathie est accessible en première intention.

3. Combien coûte une séance ?

Le prix varie selon le praticien et la localisation. La prise en charge dépend des contrats de mutuelle.

4. La manipulation fait-elle toujours « craquer » ?

Non, le craquement est une technique possible mais pas systématique. Amaury adapte la méthode au patient.

5. Peut-on se former à d’autres techniques après le diplôme ?

Oui, la formation continue est courante et recommandée.